en visitant Ta Prohm
Au milieu des linteaux, des éboulis de pierres,
Des seuils fendus, des toits percés, des murs en ruines,
On aperçoit les troncs fabuleux, les racines
D’ immenses fromagers, sentinelles altières.
Quel est ce temple ancien, ce triste sanctuaire,
Où le bois au mortier se mêle, s’agglutine ?
Pourquoi cet abandon soudain, guerre intestine,
Séisme, pandémie, invasion étrangère ?
Chaque branche a brisé les frontons, les terrasses,
Et les racines sont comme des mains voraces,
Les bras longs et noueux d’invincibles titans…
Homme, tu n’es que peu de chose dans le monde :
Ce que tu bâtis dure à peine une seconde,
Un battement de cœur dans l’espace et le temps.
juillet 2019 – avril 2021.